Depuis octobre Vénéxiana 4 attend patiemment les beaux jours pour effectuer ses premières navigations. L’hiver a été mis a profit pour procéder à certains aménagements : électricité à bord : circuit 12 volts, pose d’un tableau electrique, feux de navigation, circuit 220 Volts, confection de supports de mâts pour le transport etc ...
Vacances de printemps, la météo est maussade, vent fort, grains ... jusqu’au jeudi 21 avril , où miracle, une belle journée s’annonce...
Direction le port des Minîmes de la Rochelle pour une première mise à l’eau. J’appréhende un peu la manoeuvre, la remorque est un modèle "en U" fini les timons cassants à longeron central...
Nous sommes trois, mes deux fils Barth et Benjamin sont là pour m’aider à mettre le bateau à l’eau.
Première formalité direction la capitainerie, la cale plus trois nuits d’escale (une nuit gratuite) total 21 Euros. Bon ça va ! vive les petits bateau, cela reste abordable !
Deuxième opération le mâtage : avec mon système de tube en PVC (je ferai un article pour montrer les accessoires maison) tout se passe bien et sans effort.
Et arrive le grand moment : marche arrière sur la cale, je stoppe les roues juste au ras de l’eau pour ne pas immerger les tambours. Et tout se passe bien, le bateau descend en douceur et sans gros effort, nous le mettons à l’eau en douceur et sans mauvaise surprise.
Ensuite nous finissons de gréer, passer toutes les manoeuvres, installer les voiles, la GV est dans son lazzy bag, le génois sur enrouleur et le gennaker sur emmagasineur.
Suivrons trois jours de navigation dans les Pertuis, une traversée vers le fort Boyart, Nous n’avons pas expérimenté tous les types du temps mais disons entre pétole et brise soutenue (un bon 20 noeuds, un peu plus dans les rafales). Le bateau est très sain, sécurisant à condition de porter la voile du temps et donc de réduire assez tôt. 20 noeuds : un ris et quelques tours de gégéne au près. L’arrière n’est pas très porteur : il a beau "p’tit cul" mais qui qui a tendance à trainer de l’eau avec le moteur et le coffre arrière qui a tendance à ramasser du fourbi... S’avancer donc dans le cockpit... encore que bon ... en balade on s’en moque un peu !!! En fait si on regarde le BJ c’est finalement un gros micro avec un peu d’élancement à l’arrière .
C’est la première fois que j’utilisais un gennaker, avec l’enrouleur c’est bluffant, on roule on déroule à l’aise blaise, question rendement aux allures très portantes c’est moins flagrant, la voile gonfle moins bien qu’un spi asymétrique, normal ... donc pour rentrer de fort Boyard au portant sur la Rochelle nous avons préféré tirer des bords de largue, presque travers plutôt que que tirer tout droit... mais ça c’est fini l’époque ou on tirait plein vent arrière, les voiles en ciseaux...
Bref un bateau très vivant, sécurisant, sous voiles. Un défaut quand même au niveau du rail de génois placé sur le roof, le gégène referme sur la GV, un petit barber devrait permettre d’arranger ça, sinon il faudrait déplacer le rail sur le passavant... encore des trous ... Bon si on essayait de revenir régater avec les pépères on verrait ça...
Moteur : 4 temps 6 cv Mariner, une horloge ! Un pb ou une question plutôt, remonté au max sur sa chaise (vertical) le bas de l’arbre traîne encore un peu dans l’eau et l’hélice tourne : est ce que ça ne risque pas d’esquinter quelque chose ? Ne vaut il pas mieux bloquer l’hélice et l’empêcher de tourner ?
La dérive : franchement au poil à remonter ou descendre, aucun effort, bon un peu le battant de cloche dans le puits au largue dans les vagues mais sans plus. J’ai du mettre un ciré à cheval sur le puits dans la brise au largue : quelques giclées d’eau dans la cabine... mais bon fallait pas aller aussi vite !!!
La remise sur remorque est plus délicate, le bateau remonte bien, mais il est très difficile de le caler bien à l’horizontal, nous avons dû nous y reprendre à tois fois et le résultat n’est pas parfait... Avec un bateau de ce poids il ne faut pas rater l’opération, le Maraudeur se redressse d’un coup d’épaule en se glissant sous le bateau une fois la remorque à terre... le BJ : non !
Donc il faut des conditions calmes : si vagues et vents balaient la cale ... laisse tomber et direction la grue... Peut être travailler un peu peu plus les rouleaux, nombre et positions ? Sinon il faut être au moins 4, l’idéal 6 pour réaliser l’opération : un qui treuille, un qui qui vise et qui commande l’opération , deux avec des longs bouts frappés à l’arrière pour maintenir dans l’axe et deux dans l’eau sur la remorque pour bien positionner le bateau... Evidemment avec temps très calme ça peut le faire avec moins de monde (encore une fois pour placer le bateau bien horizontal sur la remorque).
Autrement dit avec la taille du BJ on est à la limite du transportable, manipulable avec des moyens légers, à deux ou trois sur une cale... Et l’Espace avec ses 1, 6 Tonne n’est pas de trop, fallait voir comme la remorque lui tirait sur le cul en hauteur au moment ou on treuillait le bateau !!!