Le Danemark ; ce n’est pas si loin que çà !
Tout commence cet hiver par la consultation du logiciel AUTOROUTE EXPRESS Le DANEMARK n’a pas l’air si loin de chez nous , et si nous y allions les vacances prochaines . C’est parti : Dimanche 10 h 30 départ de COISIA ,deux possibilités s’offrent à nous ,soit passer par BESANCON et l’autoroute soit passer par le haut jura , route que nous adoptons .LONS,HAMPAGNOLE ,PONTARLIER,MORTEAU,MONTBELIARD,BELFORT, puis encore 2 possibilités :soit l’autoroute direct avec l’entrée en Allemagne mais nous n’avons pas de Deutche Mark ou COLMAR , STRASBOURG pour récupérer de la monnaie Allemande car un dimanche ce ne sera pas facile ailleurs . Cette route étant choisie après différents arrêts nous franchissons la frontière à KHEL à 18h nous avons 450 Km au compteur .
Sur l’autoroute que de monde , au bout d’une demi-heure un gros bruit nous sort de notre torpeur ,c’est un morceau du pot d’échappement qui vient de nous quitter .Le bruit du moteur n’étant pas très élevé nous décidons de continuer la route . Mais jusqu’où ? 800 Km ne serait pas mal ça ferait les 2 tiers de la route . A 800 Km nous sommes à 35 Km au sud de KASSEL ,depuis 1 h nous sommes sur une route très vallonnée avec des côtes à 8 % pourvu que nous ne passions pas de cols . C’est sur un parking bondé que nous nous arrêtons à minuit en compagnie de touristes qui couchent dans leur voiture.
Nous reprenons la route à 6h30 pour les « derniers » kilomètres , la traversée d’HAMBOURG nous surprend par le gigantisme de la ville portuaire .Notre contact est à SCHELWIG et nous constatons que cette ville est en fait trop éloignée du bord de la Baltique et qui nous faudrait 2 jours pour y arriver , nous décidons de nous dérouter sur FLENSBURG à la frontière nord de l’Allemagne ,nous y arrivons à 14h après 1330 Km ,ce qui nous fait au total 21 h de route .
A FLENSBURG que nous trouvons sous le soleil nous demandons à un passant où se trouve le « hafenburo « (bureau du port) la personne nous indique un chemin pas très large qu’il faut empreinter avec la remorque . Le bureau est bien là mais le capitaine nous indique que pour mettre à l’eau ce n’est pas ici . Il enfourche son vélo et nous accompagne (après ma marche arrière de 500 m )au pied de la grue où nous passerons la nuit ,le grutage n’aura lieu demain matin mardi à 9h. En attendant nous réglons quelques problèmes logistiques . A ce sujet ,à titre d’exemple la place de port 11Euro , la douche 2Euro ,le grutage 65 Euro.Une balade dans FLENSBURG nous fait découvrir une bourgade très accueillante .
Comme prévu la mise à l’eau s’est très bien déroulée et nous nous installons dans ce petit port complètement différent des ports Français : pour 5 pontons il y a en fait 2 ports avec des concessions différentes à échelle très humaine. La société qui a grutée nous garde la voiture et la remorque ;demain il faut traverser la « gouille « et nous serons au Danemark. Départ à 10 h 30 ; 2heures de navigation ,arrivée à 12h30 : 8 miles de mer très ,très calme , force 0 tout au moteur . A 12 h nous franchissons les eaux territoriales danoises et bien sûr nous hissons le drapeau de courtoisie Danois . HAVNEKONTOR c’est le nom Danois de la capitainerie . Autant FLENSBURG est une ville , autant Marina Minde est perdu au milieu des landes . 1 port, un bureau ,un resto, toilettes ,c’est tout mais c’est très bien .
Nous n’avons pas encore parlé victuailles ,évidemment la bière est reine et nous n’avons pas oublié de la goûter puis de la regoûter .Bien sûr les Mac Do sont là mais près d’eux s’installent des restaurateurs rapides de poissons :sandwichs aux rollmops ,aux crevettes ,aux harengs fumés ,ou alors brochettes de crevettes ,de sole, cabillot, là aussi nous avons sévis . Pour la traversée du jour ,nous avons rejoint un port près d’une ville SONDERBORG .Particularité de la Baltique ,ce n’est pas profond et il faut jouer de la bouée pour ne pas échouer. A ,ce petit jeu nous tirons parti du GPS pour faire le moins de route possible et donc pour doubler d’autres bateaux .avec force 4 les 15 miles ne sont que formalité ,et nous arrivons à la marina de SONDERBORG à 14 h . Casse -croûte et nous partons à l’assaut de la ville (revanche sur les vikings mais ça ne sera que pacifique et purement commercial).nous reviendrons néanmoins avec anguilles et harengs fumés . D’ailleurs j’arrête pour l’instant ,la sauce est prête et les patates sont cuites.
Quelques précisions sur les ports Danois ; vous entrez ,vous regardez sur les places à n’importe quel ponton une petite plaque verte signifie que vous pouvez vous installer si au contraire cette plaque est rouge, passez votre chemin .Ce n’est pas plus compliqué ,il n’y a pas de ponton visiteur. Pour l’amarrage selon les ports ,à l’arrière du bateau vous avez un pieu ou deux . Deux pieux pas de problème un amarrage arrière de chaque côté mais un seul pieu ,comment éviter que le bateau ne bouge avec une renverse de vent ? ?Heureusement le tout peut être tendu il n’y a pas de marnage. Et s’il n’y a pas de marnage il n’y a pas de courant non plus .
Nous sortons de SONDERBORG pour rejoindre AABENRAA une plaisanterie de 18 miles dont 5 au moteur pour cause de chenal et 13 pile dans l’axe du vent mais avec un force 3 ça avance. C’est à midi que nous franchissons le 55eme parallèle ;alors les 40eme rugissants ,les 50eme hurlants ... Coté climat ,tous les jours nous avons du soleil ,tous les jours nous avons du ciel gris ou du crachin le temps change très vite .il fait doux donc l’impression reste sur une météo clémente. Maintenant que vous avez les clefs de la baltique ,mon récit s’arrête et c’est à vous de venir découvrir ce pays où les gens sont très très calmes. Alors qu’officiellement j’arrête mon récit ,je le continue un peu avec la sortie d’aujourd’hui qui nous mène d’ AABENRAA à AARO .
C’est surprenant nous y avons trouvé notre HOEDIC national :calme , nature préservée ,et « bidule » dans le port .Il faut dire que nous sommes aux jours de la fête de l’île et que la bière s’écoule avec ferveur. Nos 22 miles se sont passés à la voile ,je reviens un peu sur mon opinion concernant le manque de courant ,la Baltique étant séparée par des îles plus ou moins nombreuses il arrive (et c’est le cas ici) qu’un courant soit généré dans les rétrécissements .Demain c’est la fête ,enfin nous entendrons (peut-être ) ce peuple dans la liesse populaire .
Bateau : Etap 23 de 1985 acheté d’occasion en 1989 d’abord tracté par une 505 Diesel 2.5 l jusqu’en 2000 , puis par un Land Discovery de 1991