Pas loin de la Rochelle, un grand espace bien protégé, sable et douceur.
L’accès.
Pas si facile quand on ne connaît pas.
Il faut impérativement prendre le chenal d’accès et ne pas en sortir. Ce chenal d’accès commence en venant de St Martin de Ré, c’est le plus évident.
En allant vers le fier d’Ars il y a à droite le banc de sable du Bûcheron mais il est bien balisé, dangereux dès que les vagues se lèvent. A gauche des parcs à huîtres devant une longue digue de protection.
Le chenal lui-même est parcouru par un fort courant dans l’axe et surtout par de nombreuses vedettes et de nombreux voiliers en été. Il faut être très attentif car on y trouve aussi des baigneurs et autres plongeurs à l’approche de la terre un peu avant la patache. Il faut faire attention aussi aux pêcheurs amateurs qui descendent en bateau tout en tirant des lignes à bar. Ils ne sont pas très manœuvrants et ne regardent pas souvent devant eux.
Le chenal est impossible à grande marée basse, il y a trop peu d’eau et le fond n’est pas de sable mais de gros cailloux. Même un DI ne peut y passer mais c’est possible avec prudence si la marée n’est pas trop forte.
En été, le matin, quand le temps est beau, le vent s’engouffre de l’est et provoque un bon clapot quand la mer descend.
Pareillement, l’après midi, le vent d’ouest nord ouest provoque un gros clapot mais surtout le vent est très fort, souvent cinq à six.
Dans ces conditions, je préfère entrer au moteur mais il n’y a pas de problème à la voile si on sait naviguer normalement mais en réduisant la toile mais les bords à tirer sont courts.
En arrivant près de la côte un peu avant la Patache, on peut voir à droite des plages retenues par des épis de pierres. Beaucoup de baigneurs et des catamarans légers. Un peu plus loin on arrive au mouillage de la Patache, une faible anse encombrée de nombreuses vedettes et canots de pêche. Derrière on peut voir une petite plage, derrière encore quelques villas et un bois de pins, le célèbre bois de trousse chemise.
On peut se poser sur cette petite plage mais ça n’est pas très facile. Il faut se glisser entre les barques au mouillage malgré un courant traversier en sens contraire du courant du chenal.
Il est préférable de se poser dans le côté un peu à l’est du milieu la petite anse car dans l’ouest il y a du galet jusqu’au milieu et dans l’est on trouve trop de baigneurs.
Là vous pouvez vous mouiller pour que le bateau se pose à marée basse. Attention cependant, il faut regarder le fond pour éviter parfois des gros pavés, servant de corps morts, qui ont été posés là par des pêcheurs plaisanciers un peu frustres.
Là on est à l’abri des vents principaux d’ouest à nord est. Si un vent d’est à sud fort est prévu mieux vaut déménager pour aller soit dans un port soit dans un autre abri plus loin.
On y voit défiler, à marée haute, de nombreux voiliers dont beaucoup de vieux gréements et des catamarans de régate. En haut de la petite jetée servant de cale de mise à l’eau on trouve un marchand de gaufres.
Sur cette même cale, on trouve facilement des huîtres en grand nombre collées sur la jetée.
Au pied du bateau, dans le sable, on trouve quelques trop rares très bonnes palourdes.
Vers la perche verte avec son cône, on trouve des bigorneaux et des moules aux très grandes marées basses.
Si vous êtes pêcheur, on trouve du bar, au début de la montante dans le chenal, mais il faut s’y connaître. Il se pêche ici au lançon.
Il y a cependant quelques désagréments. De plus en plus de baigneurs viennent ici alors qu’il y a de la place partout ailleurs. On est aussi dérangé par les vagues de grosses vedettes qui passent très rapidement.
Autre abri possible les bancs de sable du fier d’Ars.
Il faut continuer de remonter vers le fier d’Ars, à gauche de nombreux bateaux au mouillage, à droite de petites barques de pêche d’ostréiculteurs et plus loin, une perche verte puis une jaune. Il faut s’avancer un peu après cette perche puis se diriger vers le phare à droite sur une distance d’environ 30 à 100 m pas plus, car après c’est de la vase et la réserve naturelle.
N’allez surtout pas à gauche du chenal le coin est envahi de parcs à huîtres, assez agressifs.
Le coin n’est pas à l’abri du vent mais le sable y est très doux, il n’y à pas beaucoup de monde car à marée basse un bras de mer l’isole de la terre et il n’y a presque pas de vagues même par fort vent..
D’autres DI (des gros !) s’y mettent aussi.
A marée basse on trouve des coques très nombreuses au pied du bateau, plus loin vers Ars en Ré, des palourdes dans la vase. Si vous voulez pêcher des couteaux, il faut aller à marée basse, dans le bras de mer qui vous isole de la terre et chercher les fameux trous en huit avec une boîte à sel.
On peut trouver aussi de nombreux bigorneaux de bonne taille fin août mais plus petits et plus nombreux en juillet.
Essayez d’éviter l’endroit par temps d’orage, ça craint un peu.
Ravitaillement : On trouve de l’eau pas loin en allant vers la petite digue de la patache (cale de mise à l’eau) et en remontant la route, il y a un parking à caravane donc un robinet des WC et des poubelles.
Mais pour le reste du ravitaillement, il n’y a que trois solutions. Soit les terrains de camping un peu plus loin, soit aux portes en Ré (6 km à pied) soit beaucoup plus simplement en allant au village d’Ars en Ré mais en bateau. On ne peut pas y aller à marée basse le chenal étant ensablé dès que les coefficients forcent un peu.
L’idéal n’est pas d’arrêter à la marina mais de filer plus loin en suivant le chenal cimenté bordé d’arbres à droite. On arrive ainsi au vieux village et au vieux port.
Pour un simple arrêt de ravitaillement on peut s’arrêter tout de suite après la première cale de mise à l’eau, côté droit. Il y a un emplacement indiqué : " plaisance " évitez l’emplacement pêcheurs. Le quai est assez élevé à marée basse, amarrez-vous long et visez l’échelle.
Pour trouver de l’essence il y avait des pompes côté gauche que l’on voit encore mais qui ne sont plus en service. Il faut aller à la première station à environ 1 km en portant les bidons. Demandez aux autochtones.
On trouve tout le ravitaillement possible dans ce petit bourg et le marché (tous les jours) est très intéressant.
Les ports :
Le vieux port n’est pas conseillé, sympa mais bruyant et juste à côté de la maison de Jospin. C’est la Jet Set locale boaf !
La marina est plus sympa, calme et accueillante avec des sanitaires propres et même une école de voile pour les petits (en eau fermée)
St.Martin de Ré, là on n’est plus dans le Fier. C’est un vieux petit port très sympa mais très, très, très encombré. A n’utiliser que quand on ne peut pas faire autrement si c’est encore possible, arrivez très tôt avec de très nombreux pare battage.
Voilà ! N’hésitez pas, le coin est agréable, bien ensoleillé, et on ne s’y ennuie pas. Les enfants y trouvent beaucoup d’occupations, comme les parents. A partir d’août, il y a beaucoup de monde comme partout en France, mais c’est encore jouable.
On s’y verra peut-être si vous y venez, repérez deux petits vieux grincheux et une petite chienne à bord d’un T7 rouge.