J’ai l’avantage de parler relativement bien l’anglais, car j’ai travaillé toute ma vie à l’international dans l’industrie.
Fort de cet avantage, j’ai consulté régulièrement les annonces marines dans tous les pays ; et le moment de la retraite étant venu, j’ai de nouveau envisagé d’investir dans un voilier, que je recherchais apte à des navigations hauturières et transportable ; mon choix s’est orienté vers un "maxi" transportable : largeur maxi 2,55 m et poids maxi 2400 kg.
Au fil des recherches, j’ai acquis la conviction que le marché anglais présentait le plus grand choix en occasions, assorti des meilleurs prix : on est là-bas à environ - 30 à - 35 % des prix français, à bateau équivalent ; ceci s’explique par le fait que les British sont un peuple de marins, avec un marché du bateau actif et trés professionnel ; la plupart des bateaux est vendue par des brookers.
Bonjour,votre récit est captivant et exotique !Moi même je recherche un transportable et votre article me conforte dans cette recherche de l’autre côté,mais quant est-il des démarches administratives et de leurs coûts ? Existe-il des sites web sur la vente de voiliers ? ou un autre support ? Merci
luc.guiffard@club-internet.fr 02.33.04.74.43 Valognes (50)
les démarches administratives sont on ne peut plus simples : n’oubliez pas que la Grande-Bretagne est dans la CEE... donc libre circulation des marchandises et des personnes.
Le brooker (l’intermédiaire ou agent) vous remet un formulaire de vente qui indique que vous avez payé le bateau et que la TVA a bien été acquittée à l’origine par le premier acheteur (en fait il m’a remis des copies de tous les actes d’acquisition successifs depuis l’origine, 5 au total) ; il vous remet éventuellement une copie de l’attestation d’inscription au SMALL SHIP REGISTER de Grande-Bretagne.
Muni de tout cela , et DES VOTRE ARRIVEE (trés important) dans un port français, vous vous présentez à la Douane qui va vous fournir un ensemble de formulaires pour la francisation du bateau, et qui va vous procurer un laissez-passer provisoire vous permettant de naviguer (car les formalités vont durer un certain temps, surtout si le type du bateau n’est pas bien connu en France et qu’il ne dispose pas d’un gaugeage officiel de type (mais un gaugeage d’origine est gratuit ; il faut seulement que le bateau soit hors de l’eau pour la visite de l’inspecteur)
Vous aurez à remplir des formalités d’inscription pour la radio et les autres émetteurs éventuels , mais la Douane ou les Affaires Maritimes, qui travaillent de concert, vous donneront tout le dossier à remplir.
On vous demandera probablement un certicat de radiation du SMALL SHIP REGISTER anglais : il est assez long à obtenir, soyez-aimable dans vos courriers (in English, of course !)
A la fin, vous paierez votre droit de francisation annuel (le même que pour un bateau français de gauge équivalente) , et vous serez tranquille pour un an.
Vous arborerez le pavillon tricolore à la poupe, et votre bateau sera reconnu partout comme français
NB : n’oubliez pas le pavillon de courtoisie quand vous vous rendez à l’étranger ; et surtout ne hissez pas l’Union Jack si vous allez dans les Anglo-normandes pour ne vexer personne : ils ne font pas partie du Royaume-Uni et chaque île a son propre drapeau...
Contactez-moi si vous avez besoin d’autres précisions.
dconversat@cynelevage.com
les sites WEB anglais de vente de bateaux :
http://www.etailuk.co.uk/pages/boat...
http://www.ufindus.com/Boat%20Sales...
http://www.boatsandoutboards.co.uk/...
ce ne sont que qq exemples, mais ça vous fait déjà qq investigations !
reçu ce message :
Infos TDM transportable.... en cours
Bonjour, suite à l’article de Mr Daniel Conversat qui était très interessant nous vous adressons quelques infos complémentaire sur ce bateau.... Nous en avont égalemnt un, il est un peu plus ancien mais encore en très bon état c’est une version quillard. Mais ce qui m’ammène a vous envoyer ce petit mail c’est qu’actuelement 2 jeunes sont en route avec ce même bateau pour effectuer un tour du monde. Ils sont partis ce printemps depuis Kopervik en Norvège et son maintenant au milieu de l’atlantique en direction du Brésil. La mise a jour de leur site est régulière et il y a une version en Anglais.
C’est assez amusant Daniel ramène son bateau d’Angleterre et ma fille Joan voudrait bien partir en Angleterre avec le sien après ses études.
Un Leisure 23 qui traverse l’Atlantique : ça m’intéresse :
L’URL du site Web de ces hardis navigateur ? please
Bien à Vous,
Daniel
dconversat@cynelevage.com
Bonjour , enfin avec un peu de retrad.... :-)
En répone au message de Daniel :
Un Leisure 23 qui traverse l’Atlantique : ça m’intéresse :
L’URL du site Web de ces hardis navigateur ? please
Bien à Vous,
Daniel
dconversat@cynelevage.com
voici l’adresse de leur site :
Ils ont traversé... :-)
Amicales salutations
Florian
ATTENTION AUX BATEAUX ANGLAIS ! Pour commencer, un beau trimaran, restauré chez PROUT, et bien équipé, que j’ai présenté à un éventuel propriétaire français, résidant à la Guadeloupe. 1/ visite au bateau, à l’"agent" (personnage fondamental en territoire britannique), proposition d’achat, sous réserve d’une expertise (plus qu’important), engagement des négociations d’achat. 2/ problèmes juridiques : gros travail de traduction de textes juridiques anglais (contrats concernant la transaction) où je suis relativement à l’aise (habitude de la navigation, des Anglais, et du Droit privé y compris maritime, utilisation intensive du Hachette-Oxford dictionnary sur CD-Rom) mais nombreuses soirées passées à ce travail...Accord avec un excellent expert local (Martin Evans). 3/ après expertises, révélant une avarie cachée, grave, mais réparable, finalisation du contrat avec l’"agent", et demande de devis avec un chantier local réputé (Tony Pitt, Burnham Harbour Shipyard, qui travaille entre autres pour le port de Londres) 4/ les difficultés commencent : le propriétaire a pris sa retraite en Turquie (rien d’exceptionnel de la part d’un sujet britannique) , fait cadeau du bateau à sa fille ; l’un et l’autre sont injoignables. Le futur propriétaire français a fait des avances financières substantielles et n’a pourtant aucun titre sur le bateau, l’agent a perçu sa commission. Je conseille au nouveau propriétaire d’annuler son achat. L’agent refuse de rendre l’argent. La vente finit par avoir lieu. Reste à mettre le bateau en état. Le planning de Tony Pitt est très chargé. Je le vois faire du beau travail sur des embarcations du port de Londres et sur d’importants yachts privés au cours de la belle saison. Les pressions "diplomatiques" et les acomptes versés le stimulent guère : je comprends que les "petits" travaux le motivent peu. Le propriétaire du bateau , lors d’un déplacement en France vient se manifester et m’appuyer quant aux pressions sur le chantier. Finalement, les travaux commencent après une ultime discussion sur les devis : Tony Smith se montrera très performant sur les factures, bien plus encore que sur le plan technique. L’expert Martin Evans est commissionné pour suivre les travaux. Ne pouvant m’installer sur place, je viens plusieurs fois vérifier le déroulement des opérations. 5/ après de nouvelles discussions de "marchands de tapis", un "Christmas" solitaire sous la neige dans la station de Burnham on the Crouch , -l’équivalent anglais d’Arcachon, le climat en moins - une remise sur le quai du bateau pour cause manifeste de mauvais travail (la dérive reste coincée ), je pars enfin pour en assurer le convoyage , le 3 Février de l’an dernier, accompagné par les "greetings" de l’ancien et du nouveau capitaine de port,de l’équipage de la vedette de la "Coast guard", des gens de ma "cantine" habituelle ( le sympathique restaurant indien du yacht-club local ), et l’émotion de la secrétaire du chantier, qui a tenu à venir larguer les dernières amarres. Etre le premier navigateur de l’année à quitter le port vaut quelques avantages. 6/ Convoyage sans problèmes, par temps variable de force 1 à 3, : sauf un grain de force 5 passé Fécamp. Temps d’Ouest vent debout avec clapot dur au large de Barfleur. Escale à Isigny ; mouillage de quelques heures à Saint Vast la Hougue . Passage du Cotentin au portant, débordant Aurigny et les Casquets avec l’intention de déborder Ouessant de la même manière (l’expert m’avait envoyé un paquet cadeau avec comme instruction de ne l’ouvrir que passé Ouessant). Les renverses de courant me rendant la chose difficile, je décide de rentrer à l’Aberwrach’ entrée impressionnante, mais franche et facile, pour prendre quelque repos à Pors Poul au fond de l’Aber, près de Lannilis, et y faire une escale technique (lessive, douche, vivres frais etc...). Par la suite, route vers le chenal du Four (une vraie autoroute par beau temps). Mouillage à Argenton, après une arrivée dans un brouillard de 400 mètres de visibilité (merci le GPS de poche "Magellan super track pro marine" qui m’a mis le nez à 10 mètres près sur la tourelle d’entrée à 300 mètres environ). Départ le lendemain par beau temps et vent faible. Beaucoup de moteur, panne de carburant par le travers des "tas de pois" juste au moment où une brise de mer de force 2 à 3 se lève. Il me reste à passer le raz de Sein, Penmarch et la passe de l’île aux moutons avant d’arriver sur mon mouillage ; vu le vent faible, étant en retard sur mon programme, je préfère refaire le plein de carburant. J’entre à Morgat pour ce faire et prends le mouillage dans l’ancien port de pêche. Au matin, je constate une voie d’eau importante, contacte le port ( comme dans beaucoup de ce genre d’institutions y rencontre un acceuil chaleureux et bienveillant ) qui n’est pas équipé pour mettre à terre les multicoques, le grutier indisponible pour cause de convoyage. Le lendemain, nous sommes le Dimanche, hors saison. Dans la nuit suivante, le bateau coule. Les caissons étanches seuls lui éviteront d’aller au fond. A la mise à terre, il sera permis à de nombreux témoins et experts ( patrons de chantiers, capitaine de port, douaniers, responsables de centres nautiques de constater les malfaçons du (réputé !!!) chantier Pitt. La cause proprement dite du naufrage vient d’une réparation antérieure (probablement préalable à la restauration chez PROUT) faite vraissemblablement sur support mouillé ou humide, peut-être une réparation faire en plein air. Le bateau sans doute utilisé seulement en marina ou par beau temps n’a rien manifesté ; la coque a travaillé au large d’Ouessant, par force 6 et mer forte, vent contre courant, où le bateau cependant "passait" fort bien. À l’échouage dans le hâvre de Morgat, le bateau a continué à travailler à marée basse sous son poids et une fissure s’est progressivement agrandie. Des vendeurs et un chantier français auraient fait face bon gré mal gré à une obligation de garantie des vices cachés. Un chantier anglais, allez voir ! Nous n’en sommes pas encore sortis.
En tout cas, faites attention, et ne croyez pas trop au père Noël : les Anglais ( avec qui j’ai eu et j’ai maintes occasion de sympathiser en grande et en petite navigation ) sont volontiers "grippe-sous". On peut naturellement aussi "se faire avoir" en achetant un bateau en France, mais, à mon avis, on au moins plus de moyens de défense.
Trés bien ! j’ai lu avec beaucoup d’intérêts et de plaisir votre "rapport". Un grand merci et bon vent
Bonjour ! tres interesse par le detail et " l affection "de votre article sur le Leasure ,je vous confirme etre tombe aussi sous le charme de ce bateau de taille modeste ,mes tres bien exploitee !! en effet , je suis l heureux proprietaire du SL en mediterranee.De souche bretonne un biquille me comble de bonheur puisque a bord ,meme si les occasions sont rares ici ..je reste pret a beatcher sur nos plages de sable fin avec mon pavillon de cornouaille ! bref ,j ai trouve votre texte formidable et reste pret a echanger quelques cliches de nos biquilles . encore merci pour ces quelques lignes riches de "tuyaux" et a vous lire ! bon vent et kenavo ! Ludovic bionat.concept@wanadoo.fr
Bienvenue à votre message : notre bateau-type, le LEISURE 23SL, et même tous les COBRAMOLD, sont trés peu connus en France.
Ils sont pourtant parmi les exemples de ce que l’on peut faire sur 7 m de longueur en croisière familiale ; je ne cesse pour ma part de l’améliorer, tant sur le plan navigation que sécurité
Si vous avez besion de photos sur des points particuliers, n’hésitez pas à me contacter : dconversat@cynelevage.com ou tel 0325763520
et Bons Vents !
Bonjour, j’ai apprécié vos écrits relatifs à l’acquisition d’un voilier british. Pour ce qui me concerne, je rechercherai un Swing-ranger 22, avec roue intérieure, de préférence à restaurer(Je vends actuellement un Sérénita 55 que j’ai restauré). Cependant, je ne parle pas l’anglais ce qui limite donc mes capacités de négociation, d’une part. Par ailleurs et le moment venu, il faudrai pouvoir le ramener à Rouen. Que pensez-vous d’un tel projet ? Quels premiers conseils pourriez-vous me formuler ? Par avance merci et bonne journée !