Il existe un endroit idéal pour venir s’échouer avec un DI. L’endroit est simple et beau. Il y fait beau et il n’y a pas trop de monde sauf le week-end.
C’est l’anse de Gatseau, à la pointe Sud d’Oléron côté Est évidemment.
L’endroit est de sable blond et fin avec quelques plaques de vase faciles à éviter. On y respire l’odeur de la forêt de pins de l’île d’Oléron qui nous protège des coups de vent de Sud Est à Nord .
Pour y accéder on peut venir par la Rochelle ou l’île d’Aix. Il y a une bonne distance mais ça n’est pas grave on se sert du courant.
Il faut calculer sa route pour se trouver sous le pont d’Oléron à la pleine mer. Ca permet ainsi de ne pas être trop rigoureux sur le chenal balisé puisqu’on peut alors passer par dessus les parcs à huîtres et le courant montant pousse le bateau.
Sous le pont d’Oléron, à marée haute, le courant vous prend à descendre justement pour aller à Gatseau.
Il vaut mieux suivre le chenal mais à marée pratiquement haute ce n’est pas critique.
Attention ! Si vous êtes un peu loin de la marée haute, il faut impérativement suivre le chenal. On voit très bien les parcs avec les perches, mais on ne voit pas bien du tout les bancs de sable qui peuvent affleurer et parfois, la houle s’y casse.
Arrivé à Gatseau vous pouvez vous mettre, le premier soir, sous les arbres, le sol est franc et sain. ne vous mettez pas plus loin, il y a des pièges. Vous les observerez à la marée basse et alors vous vous poserez où vous voudrez en en tenant compte.
Le ravitaillement.
A St.Trojean... 6 km à pied ou alors en bateau à marée haute mais je ne vous le conseille pas ; il y a des pièges tout du long (bancs de sable, tables d’ostréiculteur en acier, chenal impossible à trouver). Dans le port le robinet est bien caché, au fond et à gauche. Attention, au fond et à droite il y a un seuil en béton sous l’eau, gare à la marée descendante !
A Marennes, c’est juste en face vers le pont de la Seudre, 4 ou 5 miles au vent arrière si le banc de sable ne dépasse pas. Le canal d’accès est ensuite à babord et dure environ 1 mile.
Il y a une écluse à marée, elle ne s’ouvre pas par des coef inférieurs à 50. Vous pouvez entrer dans le port et vous mettre dans le fond, le ravitaillement n’est pas très loin.
Si vous ne voulez pas entrer dans le port vous pouvez rester dans l’entrée mais la route est bien longue sous la chaleur pour aller ravitailler. On trouve des robinets de chaque côté.
Autre possibilité à la Tremblade. Le chenal d’accès est un peu plus loin que celui de Marennes mais à droite. On accède directement au coeur de la ville mais on ne peut y rester trop longtemps car il n’y a plus que de la vase et des pieux d’amarrage à marée basse.
La pêche.
Il y a des coques pas loin d’où vous posez le bateau à Gatseau. Si pas sûr, attendez de voir les pêcheurs à pied arriver.
Il a des délicieux coquillages appelés, pignons, lavagnons, avignons et autres, sur la grande plage côté large. le plus dur est d’y aller à pied sous la fournaise.
En cherchant bien on trouve des huîtres et des moules mais le banc est remué par les pêcheurs pros qui se ravitaillent ainsi gratuitement, dommage !
Activités.
Tôt le matin et tard le soir on voit des cerfs, renards et autres sangliers ; On voit de très nombreuses traces sur le sable et dans les mares.
Dans le pertuis de Maumusson il y a souvent des pêcheurs de maigres... je n’en ai jamais vu prendre un seul, mais il y a du monde à la pêche à marée montante.
Sur la grande plage, entre le pertuis et la gare du petit train il y a une belle plage naturiste peu fréquentée et vaste. la dune est fragile mais belle.
De nombreuses promenades à pied dans la forêt sur des chemins balisés. Attention à ne pas vous éloigner, des branches peuvent encore tomber depuis la tempête de 99.
La baignade.
A marée haute, quand il a fait beau et chaud, on relève souvent de l’eau à 26 et même 27 ° C. Attention cependant à bien rester du côté de la forêt, le courant est fort plus loin. Il y a aussi des baïnes sur la grande plage, sympa mais attention ! Quand elles s’effondrent, le courant peut vous envoyer dans le pertuis, alors adieu !
La baignade sur la grande plage n’est pas surveillée, attention aux vagues parfois énormes.
Quels inconvénients ?
Pas mal de monde le dimanche, a pied, en vedettes, en VTT en barge de pêche et en voiliers.
Abri précaire par vent d’est fort. Il faut impérativement se mouiller sur deux ancres face au vent.
Des feux de camps parfois le soir juste sous les pins, il faut, par VHF prévenir d’urgence un sémaphore qu’ils envoient les flics avant que la forêt ne brûle.
Parfois des chaleurs accablantes, il faut alors se réfugier dans la forêt sous les pins et sur une butte propice aux courants d’air.
Nous y avons aussi vécu des orages mémorables où l’on croyait griller à chaque seconde. On s’habitue, c’est le sud !
Ce qu’il ne faut pas faire.
Des feux de bois, pensez à la forêt.
La pêche au filet, c’est interdit dans les coureaux.
Essayer de passer le pertuis de Maumusson. Le balisage n’a pas été refait depuis au moins 5 ans et c’est n’importe quoi. Le passage est très dangereux. Plusieurs pêcheurs pro y laissent leur peau chaque année.
Si vous y tenez absolument, faites d’abord votre testament. Ensuite prévenez vos proches, puis un sémaphore. Attendez un matin calme, à la haute mer, par petit vent d’est, sans aucune houle. N’essayez absolument pas de suivre le chenal, mais au contraire passez par dessus ce qui devrait être un banc de sable, celui des mattes.
Si vous ne vous êtes pas fait retourner par des rouleaux, visez la bouée de chenal BX2 ou BX4 du chenal de Gironde afin de contourner le très dangereux banc de la mauvaise. Ensuite, si vous évitez les cargos vous pouvez aller à Royan ou la Palmyre éventuellement bien que l’accès en soit devenu très difficile.
J’espère que vous apprécierez ce joli petit coin assez peu connu encore.
Kaj